La vie, ce balancier
Courtoisie : MCC
BLOGUE CRUL / par Marie-Christine Chartier • posté le mercredi 2 février 2022
La vie, ce balancier
Cette semaine, j’ai envie de te parler d’autre chose que de l’école, l’apprentissage, le monde académique et l’avancement professionnel. Cette semaine, j’ai envie de te parler de la vie, tout simplement. «Simplement», quel euphémisme, quand même.
Je veux te parler de la vie, avec ses hauts, ses bas, ses beaux moments et ceux où on en bave. La vie, avec ses couchers de soleil d’hiver qui font qu’on en veut un peu moins à dame nature pour le -32º. La vie, avec ses coups de poing dans le ventre, et ses caresses aux moments les plus inattendus. Les instants de pur bonheur, les soupers entre amis où le temps se suspend, et tu regardes autour de la table qui éclate dans un grand rire et tu te dis ‘’wow, je suis chanceuse d’être ici’’. Les moments de peine, aussi, les déceptions au goût amer sur la langue, les gens qui nous quittent, par choix ou parce qu’il ne peut en être autrement. Les grands départs, les petites victoires, les fous rires, les trahisons.
Ce n’est pas toujours facile d’aimer la vie. C’est un travail de tous les jours. Elle est complexe, la maudite vie, maudite belle vie. Elle a un don de nous couvrir de bonheur pour nous rappeler ensuite qu’elle a en son pouvoir de nous l’enlever. Qu’elle est plus forte que nous, souvent. Mais c’est là qu’on fait erreur. La vie, on l’incarne. Nous sommes la vie. Et cette vie, c’est un balancier. Certes, dans les moments où on penche vers la tristesse, où on semble plonger vers une noirceur sans fin, c’est difficile d’oublier que tout va s’équilibrer à nouveau, un jour. Mais c’est le cas. Il faut se rappeler que c’est toujours le cas. La vie est injuste, souvent, mais elle connaît l’équilibre des choses. Le bonheur, c’est comme le printemps : il revient toujours, même lorsqu’on ne l’attend plus. Surtout quand on ne se peut plus de l’attendre.
C’est difficile de côtoyer quelqu’un qui broie du noir. Souvent, on ne sait pas quoi dire à ces gens qui voient la vie en tout sauf rose. On aimerait trouver les bons mots, les bons gestes. Mais ils n’existent pas. La présence, par contre, c’est toujours un baume sur les douleurs. Notre présence, souvent, suffit.
Quand les mots manquent, quand le cœur est lourd, il faut tendre la main et quelqu’un va l’attraper. Et si quelqu’un tend la main vers nous, il faut la serrer fort, si fort qu’on ne pourra jamais se laisser aller, se laisser glisser. Parfois, les amis, ils sont là pour donner une petite poussée au balancier. L’aider à changer de côté, à se rééquilibrer.
Si vous ou un de vos proches êtes en détresse, vous pouvez communiquer en tout temps avec un intervenant professionnel habitué à parler ouvertement du suicide :
- Par le service d’intervention par clavardage offert sur ordinateur au suicide.ca ou en téléchargeant gratuitement l’application pour appareil mobile « Mes outils »
- Par téléphone au 1 866 APPELLE (277-3553)
Ces services sont gratuits et disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, partout au Québec.